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Une vie sans filet

L’an dernier,  j’ai décidé de décrocher mon filet de sécurité et de partir ma compagnie. Mes amis et mes contacts me disaient : «Les gens ont besoin d’une pro de création de contenu, tu n’auras aucun problème à te trouver du travail…» Facile à dire! Mais j’y songeais depuis très longtemps. J’adore écrire et j’ai acquis une belle expérience sur le plan professionnel. Malgré tout, est-ce que j’ai ce qu’il faut?

La peur. Avoir peur, c’est être victime d’un état d’esprit; de quelque chose qui n’existe pas. La fameuse peur d’en manquer… manquer d’argent, manquer de clients, manquer de ressources. On me l’avait souvent dit : c’est fou tout ce qui se trouve de l’autre côté de la peur. Je sais bien que c’est cliché, mais nous sommes toujours notre principale barrière.
Dans mes nuits de remise en question, je pesais le pour et le contre et bien souvent, mes arguments contre le changement n’étaient pas bien forts. J’étais prête, mais j’avais si peur de perdre le contrôle, de faire une erreur ou de régresser. Mes arguments en faveur de l’aventure quant à eux, étaient tous si puissants et criants d’une vérité que je voulais atteindre. J’avais le profond besoin de m’affranchir de l’obligation de créer et de me développer en tant que professionnelle, en tant que cerveaux et non en tant qu’outil de travail.

La performance à tout prix, cette réalité de plus en plus présente sur le marché du travail ne répondait plus à la vie que je voulais mener. Le lendemain de ma première crise de panique / épuisement total, j’ai pris la décision de quitter l’agence qui m’a vu grandir afin d’aller voler sans filet et faire ce que j’aime réellement : composer et créer à ma guise. Meilleure décision depuis longtemps.

Je ne dis pas ici que partir à son compte est la solution à tous les maux, au contraire! Être entrepreneur n’est pas fait pour tout le monde. L’important à retenir, c’est plutôt que personne n’est maître de sa destinée sauf soi-même. Il faut arrêter d’être victime de sa vie, d’attendre un signe, une éclaircie ou que quelqu’un nous débarrasse de notre nuage noir. Six mois. C’est le temps maximum que je me réserve pour me plaindre d’une situation. Après, je change ou j’accepte. J’ai donc changé! Se plaindre et ne rien faire, voilà le réel problème. Vaut mieux prendre un risque et appeler le changement que se complaire en zone de confort.

Si tu te lèves le matin en ne pensant qu’à une seule chose : troquer la neutralité pour le défi alors peut-être que tu mérites d’être écouté et entendu. Peut-être que tu es rendu à l’étape du changement. Si ça ne marche pas? Et bien voici une autre phrase cliché qui est vraie à tout coup : quand une porte se ferme, une fenêtre s’ouvre.

-Marie-Michèle

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